Vues d'une des salles de l'exposition Chantal Akerman Travelling à Bozar Bruxelles

Je vais le dire au présent.

Ce qui est très très beau, dans l’exposition Chantal Akerman Travelling, c’est qu’elle te met tout de suite dans le bain du travail.  Avec ces quatre courts-métrages super8  de l'été 1967, réalisés en noir et blanc, sans son et je crois, sans montage, pour entrer à l'INSAS de Bruxelles (où elle ne resta que quelques mois). Elle a 17 ans et fabrique immédiatement des histoires avec ce qu'elle filme, enrôlant la ville, les attractions tournoyantes de fête foraine de Midi, les boutiques de Knokke-le-Zoute, entrer essayer avec amie et future productrice Marilyn Watelet, sa mère, les voitures, les enseignes, elles ont toutes un rôle.

... avec JTM 2021 de Mélody Lu

Il est assez gonflé de faire commencer la visite par un espace dont la vue et l'entrée vous sont refusées.  "You're not on the list". Commencer par exclure ? Non, je ne dirais pas ça. Commencer par s'exclure, ce n'est parfois pas mal du tout: s'exclure du centre, du FOMO et des exaspérations qui en découlent. Et voir ce qui reste, parcellaire, dispersé, le titre de l'expo parle d'"émiettement" (crumbling, c'est en anglais).

The green lights have now faded, 2024

Lou Fauroux l’a bien compris, l’archéologie a eu et a toujours quelque connivence avec le funéraire. Si le passé [se] fouille à travers la culture matérielle des civilisations anciennes ou récentes, les sépultures, alors, en fournissent un gros contingent d’objets, poursuivis aujourd’hui de façon clandestine comme en témoigne le dernier film d’Alice Rohrwacher, La Chimère (2023).

Salle de consultation au centre de l'exposition Chantal Akerman Travelling, Bozar Bruxelles

J'ai décidé de reprendre mon blog,  dont je compile actuellement les pages passées, laissant Instagram tranquille cet été. Cet exercice me manquait.
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