Au zénith de l’atrium du musée, les readymade planent, suspendus à un fil. Ils attirent l'œil sur leur vol, jusqu’à ce qu’on remarque que leur ombre portée sur les murs —bon sang mais c’est bien sûr!— ne vole rien à la lumière, filtrée et uniforme. Ce ne sont pas des projections, le musée n'est pas la caverne —ou alors, c'est celle de Dibutade. Les ombres sont peintes uniformément en gris : des peintures murales pour objets tridimensionnels, et réciproquement. On se rapprochera de la Roue de bicyclette (1913/64) pour en faire le constat.

Quels sont les points forts de cette documenta15 (Kassel, 2022) ? Sa façon de « faire exposition », et de faire exposition collectivement et de ne pas faire exposition comme les autres, surtout à ce niveau de mobilisation  internationale*.

Tokyo Reels, Documenta 15

Juste avant de mettre en ligne mon post sur la Documenta 15, je lis cette lettre ouverte des artistes et participant·e·s de la communauté qui s'y est constituée. Elle proteste contre les tentatives d'annulation et de censure des  Tokyo Reels (ces bobines de films, bandes video, affiches etc.

Vues d'exposition Lena Vandrey au château d'Hauterives 

Qu'est ce qui fait qu'une exposition se sent à l'aise dans un lieu ? Sans doute, c'est d'abord une affaire d'accrochage. Ainsi, pour les œuvres de Lena Vandrey  un petit détail (petit? détail? -certainement pas) a fabriqué l'alchimie de leur relation heureuse avec le château d'Hauterives : l'utilisation des clous existants dans les murs, à différentes hauteurs.
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