Anni Albers, Cloisons mobiles autonomes, ca.1949, à l'exposition de la Tate Modern. Photos DR 

Beaucoup de bruits de scies, marteaux, perçeuses et ponçeuses dans les rues - en tout cas, parisiennes. Cela indiquerait-il les remaniements imposés aux cafés, bars, restaurants, bureaux bien sûr, par la partition d'office? Je veux parler de la distance physique et psychique qui doit s'imposer pour éviter la contamination. Patrick Bouchain, lors d'une interview assez remarquable (et pourtant je ne l'aime pas particulièrement) sur France-Culture, évoquait les avantages de cette distance, où la bise ni le serrement de mains ne sont les bienvenues : pour une fois, regardons-nous, disait-il. Il n'avait pas tort.

Martin Wong, Voices, 1981

Damned! j'avais oublié Martin Wong. Le peintre du confinement ordinaire, tellement ordinaire qu'il l'a peint brique après brique, unité par unité, "ces foutues briques", ainsi qu'il le disait, comme si de chacune, l'une après l'autre, eût dépendu sa vie. 

Lorsque j'ai vu cette peinture, Voices, j'ai cru défaillir. Je n'avais jamais compris l'oeuvre de Duchamp, La mariée mise à nu par ses célibataires, Même ("Le Grand Verre").

Lynne Cohen, Classroom, 1991 et  Blackboard, 1977. @Galerie In Situ - fabienne leclerc, Paris

Je ne sais pas pour vous, mais j'ai la trouille. Le déconfinement me fait très peur.
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