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(photos DR)

En 2022 a lieu une table-ronde à la Cinematek. Stéphane Gérard et Lionel Soukaz sont à Bruxelles, je suis à Paris, par Zoom. Lionel vient d’assister à la projection d’En Corps+, montage coréalisé avec Stéphane de son journal video Annales (1991-2014) —une contre-chronologie de l’épidémie du VIH/sida filmée par Lionel, qui a été à Paris aux endroits où on discute, on manifeste, on die-in, on kiss-in, on regarde les images officielles à la télé…— pour l’exposition du MUCEM (VIH/sida l'épidémie n'est pas finie). C’est la première fois qu’il voit En Corps + sur grand écran. Il est en larmes, il est complètement secoué par ce qu’il vient de voir, et il ne peut ni ne veut parler. 

C’est pour ça qu’on se lance bravement, Stéphane et moi.

En guise d'avant-texte, celui-là  je suis en train de l'écrire, je reproduis ici une interview que Lionel Soukaz m'a donnée en 2002, pour Libération. Je pourrais aussi reproduire, mais c'est trop long, le chapitre de mon livre Ce que le sida m'a fait sur le Journal Annales (1992-2013) de Lionel Soukaz. Ou (re)traduire ce texte  que j'avais produit en français, traduit (William Bishop) en anglais et publié en polonais.... Ou bien, ou bien....

La censure, Lionel Soukaz connaît.

Le motif de l'enquête: l'étude de Robe de chambre pour Balzac, plâtre de 1897 reconstitué 2024

Nous le claironnons avec @urban__james__ @patriciafalguieres et aussi @cathruello1 : Corps in-visibles, une enquête autour de la Robe de chambre du Balzac de Rodin est l'une des meilleure exposition de l’année 2024 — en cette fin d'année, elle contraste de plus belle avec l'accumulation capitaliste de certaines manifestations parisiennes, qui entassent les oeuvres et les visiteur·euses.

Deux ou trois choses que je sais des Pays de la Loire (dont j'ai failli il y a longtemps devenir conseillère arts plastiques, Mario Toran m'ayant alors proposé de le remplacer alors qu'il entrait dans la phase sida de l'infection à VIH); on m'a dit qu'il s'y était développé une activité culturelle et pédagogique intense et ce, malgré la tendance catho de droite de la région ; on m'a dit que son maillage culturel  de Nantes à Saint-Nazaire, du Mans au Sable d'Olonne, était lui aussi intense; on m

Détail d'un des Raboteurs de parquet, 1875 

Vue d'exposition avec la grand tableau de l'Art Institute de Chicago: Vue de Paris, temps de pluie; Intersection de la Rue de Turin et de la Rue de Moscou, 1877.

Séduite par l'exposition Caillebotte et ses cartels*, je me suis trouvée abandonnée par les critiques paresseuses où bourdonne un "anti-wokisme" basique**.

Il n'y a qu'une pièce dont je veux parler ici parmi celles qui figurent dans l'exposition L'Age Atomique. Je ne peux pas me la sortir de la tête.  Ce sont les Thanatophanies  (1955 -1956) d'On Kawara. Trente dessins furent réalisés à la mine de plomb. Ils ont fait, quarante ans plus tard, l'objet  d'un portfolio de trente gravures publié en 1995, ici exposé.  Ce sont, littéralement, des "apparitions de la mort". Leur titre l'énonce.

Devant: Marguerite Maréchal, Colonne Morcelée, 2024, détail et Lou Chavepayre, New moon, 2024, détail (photos Benoit Piéron)

En dehors. Mais qui l’est. Moi, artiste ? Moi, en visite ?  Moi, médiateurice ? Moi, critique d’art ? Etc. En réalité, nous le sommes toustes —et d’abord, au regard de l’institution, du lieu, et des personnes, humaines ou non humaines, qui sont là plus ou moins quotidiennement.

Vue d'exposition à Bétonsalon (toutes photos LBV)

(Angelophanies, 1987-88) et en bas à droite, Personal Statement, 1994.

Lumière bleue et vibrations scintillantes sur fond de béton. C’est cette ambiance lumineuse, cette pulsation de l’entre-images que j’ai d’abord vues et entendues dans la salle de béton (« Bétonsalon ») obscurcie.
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